Question 6.4 - Les paris de Arbuthnot et de Pascal, iperad09

La principale différence selon nous entre Arbuthnot et Pascal est que le premier essaie de prouver l'existence de Dieu en affirmant que c'est la seule possibilité d'expliquer certains phénomènes comme la naissance “équilibrée” des individus. Il donne donc une preuve (même si celle-ci est basée sur une hypothèse discutable. On pourrait en effet trouver une autre explication).

Pascal par contre, n'essaie pas de convaincre de l'existance de Dieu mais de convaincre qu'on a intérêt à y croire. C'est un calcul d'intérêt!

(N.L., M.C. R.G)


John Arbuthnot, dans sa démonstration, part d'un simple constat qu'il estime être “réel”,pensant que l'équilibre des naissances entre hommes et femmes à travers le temps est une donnée juste et indubitable alors que celle-ci est déjà en soi impossible à vérifier.

Ensuite,Arbuthnot “calcule que dans une attribution des naissances faite au hasard, cette équivalence aurait peu de chance de se réaliser”, comment le calcule-t-il et comment peut-il confirmer cette hypothèse?

Sur la base d'un constat erroné, Arbuthnot fait en sorte que l'on croit en l'existence de Dieu sur la base d'un raisonnement logique qui ne l'est pas. Son raisonnement est tout à fait pareil au schéma de l'hypothèse nulle dans le sens où Arbuthnot “tend” fortement vers une solution plutôt que vers son contraire, balayant par là-même toute objectivité. Dans cette démonstration, on se rend bien compte qu'il espère avoir raison sans pour autant prouver ce qu'il avance, en effet, il dit que l'équivalence des naissances faite au hasard a PEU de chance de se réaliser; donc, il y a quand même des chances que cela puisse se réaliser et que son hypothèse de prouver l'existence de Dieu soit finalement fausse!

Par rapport à la théorie de Pascal relative à la croyance en l'existence de Dieu ou pas après la mort, la seule chose qui change est la forme de la démonstration utilisée par les deux théoriciens.

Si Arbuthnot étaye très facilement son hypothèse de l'existence de Dieu et de la Divine Providence, Pascal, lui, réalise un graphique, fait intervenir toutes les possibilités influant ensuite sur le résultat qui, en fin de compte, reste plus ou moins le même, à savoir qu'on a plutôt intérêt à croire en Dieu car on y perd moins! Quand Pascal met en scène bon nombre de probabilités, Arbuthnot ne voit qu'une seule possibilité, écartant tout de suite les autres. (V.K.)

 
tp/tp064c-iperad09.txt · Dernière modification: 2010/01/11 05:43 par irpochon
 
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