Comme dans la première expérience, on propose à des élèves de CM2 (21 élèves) de sélectionner dans des listes les références les plus pertinentes par rapport à un thème défini, sauf que cette fois les concepts (soit les consignes et le thème) sont répétés au cours de la tâche. Dans ce cas là, on estime que c’est la même hypothèse nulle qui est sous entendue mais dont le rejet se fera cette fois par défaut positif (dans la première expérience, le rejet s’est fait par défaut négatif). On regarde cette fois le temps de sélection des références-cibles selon différentes conditions. Dans cette deuxième expérience, trois facteurs sont également manipulés et correspondent aux variables indépendantes : - la familiarité des thèmes de recherche - la pertinence des références qui précèdent la cible - la présence ou non d’une re-explicitation des concepts pendant la tâche (généralement juste avant la référence-cible)

C’est l’enfant lui-même qui manipule le logiciel et c’est donc lui qui fait apparaître les références et qui met de côté celles qui lui semblent pertinentes. On calcule cette fois le temps que l’enfant met pour sélectionner ces références, mais uniquement les bonnes références. On peut noter que les auteurs ne semblent pas faire attention à l’effet possible d’une répétition de la tâche. De plus, il n’est pas précisé le nombre de références-cibles sélectionnées.

Les données issues de l’expérience ont là encore été examinées à l’aide d’une analyse de variance, car nous sommes en présence de variables quantitatives (le temps de sélection) et des variables qualitatives (le thème, l’explication et la pertinence des références). Les données peuvent alors être comparées. Avec ce test, il est en effet possible de comparer les moyennes calculées et de voir s’il y a des différences entre la passation avec réactivation des concepts et celle sans. On voit alors que les trois facteurs manipulés agissent de manière significative, et que le temps de sélection des références diminue quand les concepts sont remis en mémoire durant la tâche. Cette seconde expérience montre alors que, selon les auteurs, les hypothèses faites au départ sont vérifiées et qu’en effet, les élèves ont tendance à oublier le thème de leur recherche, cet oubli étant dû à la désactivation des concepts pendant la tâche.

(Emilie Boffard)